Point presse du 23-5-17 :Eau et montagne, énergie, logement, transport, médico-social, revenu universel...

Publié le par Europe Ecologie-Les Verts Hautes-Pyrénées

Eau et montagne :

Anticiper et accompagner les effets du changement climatique

 

Comme viennent de le pointer les "Assises régionales de l'eau" de Montpellier, la ressource en eau de la région va baisser sous l'effet du changement climatique.

Construire de nouveaux barrages-réservoirs ne servira à rien : ils ne seront pas remplis, comme c'est déjà le cas en Californie.

Il faut donc impérativement réduire notre consommation en eau, et restaurer sa qualité (54% seulement des cours d'eau de la région Occitanie sont aujourd'hui "en bon état"), en faisant évoluer rapidement notre modèle agricole, en particulier en réduisant la monoculture du maïs. C'est mentir que de prétendre le contraire.

Pareillement, le changement climatique implique de faire évoluer notre modèle touristique. La pente descendante du nombre de journées de neige est inéluctable, particulièrement en moyenne montagne.

Au lieu d'envisager de disputer la clientèle de luxe aux grandes stations alpines, comme le suggèrent certaines réponses au rapport de février 2015 de la Cour des Comptes, nos stations de ski doivent intégrer l'absence de réserve de croissance de leur clientèle, et fidéliser la clientèle de proximité.

Nos montagnes ont d'autres atouts que la neige. Leurs paysages uniques sont des trésors à préserver et à mettre en valeur, par la mise en avant du patrimoine et de la création culturelle, comme ont su le faire quelques communes pionnières comme Aulon ou Arras en Lavedan.

 

Mais pour orienter clairement toutes nos politiques publiques dans le sens de la transition écologique, une politique d'exemption fiscale cohérente doit être mise en place.

Or, un rapport récent (novembre 2016) de la Cour des Comptes sur "L'évaluation de l'efficience des dépenses fiscales relatives au développement durable" conclut :

"Au cours de la période 2010-2015 (...) le montant des dépenses fiscales favorables au développement durable a baissé (...) tandis que celui des dépenses fiscales défavorables a augmenté, dépassant largement les premières."

Cette tendance fâcheuse doit être rapidement inversée : tous les efforts de l'Etat, comme ceux de l'UE et des collectivités doivent être orientés dans le même sens, anticiper et accompagner les changements rendus nécessaires par le grand choc écologique qui s'annonce, afin de sauvegarder des conditions de vie décentes pour tous.

 

Henri LOURDOU

candidat circo 65-01

Énergie, logement, transport... Quelques points de vigilance...

 

Les Écologistes français en rêvent, les Suisses l'ont fait ! En France, la sortie du nucléaire, c’est créer un million d’emplois pour la transition écologique .

Par exemple produire des matériaux et du matériel pour l’isolation des bâtiments dans l’ancien et le neuf. La marge est grande : L’ADEME répertorie dans les HP seulement 3 « Bepos » bâtiment à énergie positive !

 

La transition Énergétique : solaire, biomasse, biogaz, géothermie, aérothermie sont toutes des possibilités accessibles dans notre département. Aux élus d’induire une augmentation de la recherche en ces domaines et de proposer une simplification dans l’accès aux aides pour ceux qui se lancent dans ces nouveaux modes de chauffage.

 

La lutte contre la précarité énergétique : tarification progressive de l‘énergie consommée est la priorité des priorités.

 

La politique nationale des transports doit être cohérente et s’inscrire dans une politique d’aménagement globale qui contribue à l’équilibre des territoires.

En particulier le grand public et les associations d’usagers doivent être davantage impliqués dans l’élaboration des politiques de transport et d’aménagement avec les différents acteurs de ce domaine (élu.e.s, administrations, entreprises, etc.). Ils doivent être consultés en amont des décisions, durant leur mise en œuvre et pour donner leur avis sur les projets réalisés. Cela éviterait des gâchis comme celui du « rattrapage » de la bretelle de Juillan.

 

L’État et les collectivités doivent développer des solutions intermodales à moindre impact environnemental pour limiter le recours à la voiture et au camion. Les pouvoirs publics doivent inciter notamment au covoiturage, assurer la présence de transports en commun sur tout le territoire, concourir au maintien de l’emploi local, des services de proximité et du petit commerce, et encourager le télétravail organisé en espaces collectifs.

Enfin, nous voulons des villes apaisées où il fait bon vivre. Pour cela, il faut développer massivement l’usage du vélo et la marche en ville. L’État et les collectivités doivent viser la réduction progressive des vitesses, et il faut mettre en œuvre un véritable code de la rue qui concerne l’ensemble des modes de déplacement.

Cécile Bourdeu d’Aguerre

Candidate circo 65-02

 

Médico-social :

Prise en charge du handicap : vers une déshumanisation marchande et un démantèlement du secteur ?

 

Le dernier décret d'application de la loi de 2005 sur l'inclusion des personnes handicapées, récemment paru, contient des éléments d'inquiétude.

Dans un premier temps, l'objectif affiché de s'appuyer sur les compétences des personnes handicapées pour définir elles-mêmes leurs besoins en matière d'aide et d'accompagnement ne peut qu'avoir notre soutien.

Mais, dans un second temps, le découpage de ces besoins en prestations offertes sur le marché est gros de dérives inquiétantes.

Comme on l'a vu dans le secteur hospitalier avec la T2A, Tarification A l'Activité, où cette même logique de découpage des soins a mis en difficulté l'hôpital public, obligé de donner suite aux Activités les moins lucratives, alors que le privé se cantonnait aux Activités au contraire les plus lucratives, cette logique économique de marché risque de mettre en difficulté les établissements assurant une prise en charge globale des personnes, notamment en cas de handicaps lourds.

Il faut au contraire renforcer la logique de prise en charge individualisée des personnes, notamment en rehaussant le statut des accompagnants scolaires (AVS) qui doivent devenir de vrais professionnels avec un statut non précaire.

 

Izabelle THINOT, remplaçante 65-01.

 

La santé et le social sont liés

 

Pourquoi en revendiquant la réduction du temps de travail, l'isolation des logements et l'interdiction des substances nocives les écologistes défendent avant tout les personnes les moins riches ?

 

-Parce que contrairement à ce que veulent nous faire croire les lobbies de la malbouffe et du mal vivre, avoir un mode de vie sain ne demande pas plus d'argent, mais plus de temps.

Ainsi, manger sainement c'est cuisiner soi-même des ingrédients choisis pour leurs qualités sanitaires, nutritives et gustatives. Plus de protéines végétales et moins de protéines animales, et si possible du bio et du local. Cela ne revient pas plus cher que da nourriture industrielle ou des plats préparés, mais cela demande du temps.

 

-Parce que l'exposition aux sources de pollution nuisibles à la santé est plus fréquente chez les populations les plus soumises à la précarité. Et elle y est moins perçue.

Toutes les études le confirment : ce ne sont pas les pics de pollution qui affectent le plus la santé, mais la pollution de fond, chronique et à bas bruit.

Que ce soient les particules fines dans l'air, les perturbateurs endocriniens, les pesticides, les ondes électro-magnétiques ou les radiations nucléaires, c'est leur présence discrète mais continuelle qui produit des effets nocifs sur la santé.

Ainsi, comme le rappelait tout récemment une responsable de service hygiène et santé d'une ville du département, le nombre d'entrées à l'hôpital de Tarbes pour troubles respiratoires est le double de la moyenne nationale. Pourquoi ? Peut-être faut-il le mettre en rapport avec la situation du logement : un logement mal isolé est souvent un logement mal ventilé où les particules fines prospérent dans un air trop humide. Ceci est peut-être davantage l'explication que les pics de pollution observés cet hiver.

 

Henri LOURDOU, candidat 65-01

Revenu Universel d'Existence (RUE) : vers la Sécurité sociale du XXIe siècle

 

Nous proposons de fonder un nouveau pilier de la protection sociale, le RUE.

il nous permettra d’aborder les mutations du travail et la révolution numérique avec sérénité Il représente un soutien inédit au revenu des classes populaires et moyennes, un instrument puissant de lutte contre la pauvreté et toutes les précarités.

 

Parce que le travail va se raréfier suite aux nouvelles technologies, à la robotisation de certains domaines, particulièrement dans les services. Ce qui est au demeurant une excellente chose.

Parce que la place du travail dans nos sociétés doit être réinterrogée, parce que la croissance ne résout ni le chômage de masse ni la précarité, parce que toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, le logement, les soins médicaux (article 25-1 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948) nous défendons l’instauration d’un revenu d’existence consistant à garantir à chaque citoyen.ne un revenu de base.

 

1er étape : Le RUE Permettra d’augmenter, automatiquement, le revenu des actifs, dont les revenus sont inférieurs à 2 200 € net. Une mesure de hausse du pouvoir d’achat pour 19 millions de Français actifs.

Une aide à l’autonomie des jeunes du montant mensuel de 600 € pour en finir avec les petits boulots précaires pour financer leurs études.

Cette première étape sera financée par les 45 milliards du CICE

 

Extension : sera réunie ensuite une conférence sociale pour programmer les étapes suivantes qui permettront la généralisation progressive du RUE à l’ensemble des Français et son augmentation à 750 €

 

Pour le financement :

Lutte contre l ‘évasion fiscale et la fraudes fiscales

Une reprise du crédit d’impôt aux entreprises qui ne créent pas d’emplois

Une taxe sur les superprofits des banques

Une taxe sur les robots

 

Le RUE cumulable présente un autre avantage. Cumulable avec tout type de revenu, il supprime « les trappes à inactivité » créées par le RSA, face au découragement que provoque l’idée de devoir recommencer toutes les fastidieuses et humiliantes démarches administratives nécessaires à son obtention, de nombreuses personnes refusent des contrats courts ou des contrats à temps partiel.

Le RUE cumulable avec tout type de revenu du travail, met un terme à cette situation .

Loin de « désinciter » au travail, comme on l’entend beaucoup trop souvent, le revenu universel serait, de fait, beaucoup plus efficace que l’actuel RSA pour favoriser le retour vers l’emploi des chômeurs.

 

Cathy LAÜT, remplaçante circo 65-02

 

 

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