18-12-08 Urgence climatique : l'Europe se dérobe

  

URGENCE CLIMATIQUE : l'Europe de Sarkozy se dérobe

Prenons la mesure de l'enjeu :

Une stabilisation du climat ne pourra être garantie que si les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne dépassent pas ce que la Terre peut recycler naturellement , à savoir 11 Mds (Milliards) de teq (tonnes équivalent) CO2. Réparti égalitairement entre 6 Mds de personnes ce chiffre permet à chaque habitant de la planète d'émettre 1,8 teq CO2 par an. Or un Européen émet en moyenne 7 teq : il est donc nécessaire de diviser nos émissions de gaz à effet de serre par près de 4 pour atteindre ce chiffre.

Dans cette perspective, l'Union Européenne avait retenu en mars 2007 l'objectif des 4x20 : 20% d'émissions en moins, 20% d'énergies renouvelables et 20% d'économies d'énergie d'ici 2020.

Mais pour rendre cet objectif opérationnel, des discussions très serrées ont lieu pour aboutir à une série de mesures : “le paquet climat-énergie”. Or la crise de la “finance folle” a servi de prétexte pour remettre en cause l'énorme effort de réorientation de l'économie que cet objectif implique.

Un accord européen au rabais :

Ainsi que l'écrivent Daniel Cohn-Bendit, Yannick Jadot et Jean-Paul Besset dans « Le Monde » du 18 décembre : « L'Union européenne sous présidence française n'a pas assumé le rôle attendu -et prétendu- de leadership mondial dans la lutte contre les changements climatiques. » En effet, l'accord obtenu par Nicolas Sarkozy lors du dernier Conseil européen réduit à 4% la réduction des émissions en Europe d'ici 2020. Le résultat est un repli de l'économie européenne sur des emplois condamnés au lieu d'anticiper les millions de créations d'emplois nouveaux de la nécessaire révolution énergétique et industrielle, dans le logement et les transports.

Pour une Europe écologique :

La preuve est malheureusement faite : pour répondre à l'urgence climatique, on ne peut faire confiance aux vieux partis englués dans le lobbying des grands groupes industriels.

Votons pour des eurodéputés écologistes en juin 2009.