Eau : mort d'un projet, mais enjeux non traités
Interconnexion des réseaux d'eau potable sur l'Adour : mort du projet
La réunion du comité syndical du Smep du 30 janvier 2013 a officiellement enterré l'idée d'un syndicat unique de production de l'eau potable sur l'axe Médous-Rivière Basse (depuis Bagnères jusqu'au Gers). Le projet de travaux d'interconnexion des réseaux est donc mort.
Cette décision découle du positionnement des différents syndicats et collectivités associés depuis 2009 au sein de ce Syndicat mixte d'étude et de programmation constitué à la demande du Conseil général en 2003 pour assurer la sécurisation de la ressource en eau sur la vallée de l'Adour.
Après 4 ans d'études, la question posée était celle de la constitution d'un syndicat commun de production de l'eau avec un programme de travaux à la clé et un projet de plan de financement.
La réponse des différents participants :
Communes : Asté = non
Bagnères =oui
Bordères =oui
Campan =abst
Ibos =non
Ossun =non
Tarbes = oui, si tout le monde y va et si la commune est justement représentée
Vic =non jusqu'en 2016 (fin du contrat d'affermage en cours)
Syndicats (SIAEP : Syndicats Intercommunaux d'Adduction des Eaux et de Production) :
Adour Côteaux = oui
Arros = non
Haut-Adour = pas réuni
Marquisat = ?
Tarbes Nord = oui
Tarbes Sud = oui si tout le monde y va
Spide = oui
Rivière Basse=oui
La plupart des structures ont reculé devant le coût élevé du projet et le renchérissement des factures qu'il aurait entraîné.
Il n'en demeure pas moins que les conditions de l'approvisionnement en eau et les prix qui en découlent sont très différents d'amont en aval. Que le coût d'un approvisionnement supplémentaire reposera sur la seule commune de Bagnères (augmentation du prélèvement sur Médous et mise à niveau de l'installation devenue vétuste), que les ventes d'eau en cascade entre collectivités sont peu transparentes, et la qualité et la quantité très déficientes en aval (nitrates et niveau d'étiage trop bas de l'Adour du fait des pompages estivaux), que ces nombreuses petites structures sont quasi-obligées de déléguer leur production et distribution à un fermier privé (Véolia, Saur ou Lyonnaise-GDF-Suez) dans des conditions de négociation peu favorables.
Ces problèmes demeurent et devront bien être traités d'une façon ou d'une autre. Et ce ne peut être en se contentant de réduire sous la pression les surfaces des zones vulnérables nitrates, ou en créant de nouveaux barrages réservoirs pris sur des terres agricoles.