La Bio pour tous c'est pour quand ?

Publié le par Europe Ecologie-Les Verts Hautes-Pyrénées

La Bio pour tous : c'est pour quand ?

 

Le 29 août l'UFC-Que Choisir a publié une étude sur les prix et la disponibilité des frutis et légumes bio dans les Grandes et Moyennes Surface de la Grande Distribution (respectivement 150 et 1541 magasins testés pour les enseignes Carrefour, Leclerc, Intermarché, Casino, Auchan, Système U, Cora et Simply market).

Cette enquête s'appuie sur une autre enquête de l'Inra-Itab attestant de la meilleur qualité pour l'environnement et la santé des productions agricoles bio.

Elle s'appuie également sur le constat d'une demande accrue de bio de la part des consommateurs, à laquelle répond une conversion croissante des agriculteurs (entre 2007 et 2016 le chiffre d'affaires de l'alimentation en bio a été multiplié par 3,5 avec une accélération en fin de période, les surfaces cultivées en bio ont augmenté de 17% en 2016).

Malheureusement, cette demande a été captée en partie par une grande distribution qui peine visiblement à en mesurer la portée.

Ainsi, elle applique une marge qui dissuade l'achat de ces produits, et a visiblement du mal à l'admettre ainsi que le montre sa réaction à cette enquête :

 

"À la suite de la publication de notre étude, la grande distribution a réagi, notamment par l’intermédiaire de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), pour contester les conclusions de nos travaux, en affirmant que « le taux de marge brute sur les fruits et légumes bio est en moyenne équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels. »

L’UFC-Que Choisir ne dit pas autre chose ! Étant donné que le coût d’achat par la distribution des fruits et légume bio est en moyenne deux fois plus élevé que pour le conventionnel, appliquer un taux de marge « équivalent » revient bel et bien à facturer aux consommateurs une marge brute en euros environ deux fois plus importante pour le bio que pour les produits conventionnels. En somme, la FCD valide par sa réponse la justesse de nos calculs, ce qui n’est pas surprenant puisque nous nous basons sur des données officielles mises à disposition par le Ministère de l’agriculture.

Dès lors, était-il « totalement partial » de raisonner comme nous l’avons fait en marge en euros par kg, et non en taux de marge comme l’aurait pudiquement préféré la distribution ? Non, à deux égards. D’une part, car il est courant de travailler sur les niveaux de marge en euros par kg, comme le fait par exemple l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. D’autre part, car les consommateurs, à l’achat, paient la marge de la grande distribution en euros, et non en taux, et c’est bien celle-ci qui explique une partie trop importante du différentiel de prix entre bio et conventionnel."

https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-fruits-et-legumes-bio-les-sur-marges-de-la-grande-distribution-n45900/


 

Nous appelons donc les consommateurs à se détourner de cette grande distribution et à orienter leurs achats de fruits et légumes vers les marchés de producteurs et la vente directe. Et à la distribution spécialisée, issue du mouvement coopératif, de relever ce défi du prix et de la disponibilité en produits frais et de qualité.

Publié dans politique nationale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article