Dublinés : l'un des mots de l'hypocrite politique de non -accueil

Publié le par Europe Ecologie-Les Verts Hautes-Pyrénées

"Dublinés" : l'un des mots de l'hypocrisie macronienne

couvrant la politique de "non-accueil".

 

La France renvoie les Demandeurs d’Asile vers les pays dans lesquels ils ont été identifiés pour la première fois lors de leur arrivée en Europe en application du règlement Dublin III.

 

Ces Demandeurs d'Asile sont dans ce cas qualifiés de "Dublinés".

 

Mais quels sont ces pays vers lesquels le Président de la République a demandé aux préfets d'appliquer "de façon tatillonne" le règlement Dublin III ?

 

La Hongrie où le gouvernement réintroduit la détention systématique des migrants. Le texte a été adopté à une large majorité par le Parlement, ce mardi 7 mars 2017. La mesure avait été supprimée en 2013 sous la pression de l'Union européenne et du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). . L'ONU condamne une loi qui « viole les obligations de la Hongrie vis-à-vis des lois internationales et européennes », selon une porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés, qui précise que le HCR est « profondément inquiet » au sujet de cette nouvelle loi, qui va « avoir un impact physique et psychologique terrible sur des femmes, des enfants et des hommes qui ont déjà beaucoup souffert ». Les maltraitances systématiques envers les demandeurs d'asile y sont largement établies : telles que violences physiques et psychologiques, vol de téléphone et de vêtements dans les commissariats, les camps et les centres de rétention, non-accès parfois à la nourriture (ou accès payant), non-accès à un médecin.

L'Italie où le rapport d’Amnesty 2016/2017 ne laisse pas de doute sur les conditions d’accès à une demande d’asile :

« Du fait des pressions exercées par l’UE pour que l’Italie relève les empreintes de toutes les personnes débarquant sur ses côtes, les autorités italiennes ont utilisé la détention arbitraire et une force excessive contre celles qui refusaient de coopérer. Plusieurs cas de mauvais traitements ont également été signalés.
Des personnes traumatisées et épuisées par leur voyage ont été interrogées à la hâte, sans avoir été correctement informées de leurs droits ni des conséquences juridiques de leurs déclarations, par des policiers n’ayant pas reçu de formation leur permettant de déterminer quelles étaient les personnes ayant besoin d’une protection. Des milliers de personnes qui n’ont pas été considérées comme ayant besoin d’une protection, et qui se trouvaient de ce fait en situation irrégulière dans le pays, ont fait l’objet d’arrêtés d’expulsion ou ont reçu des avis de refus leur imposant de quitter le pays par leurs propres moyens. Celles qui avaient reçu un tel avis et qui ne pouvaient pas franchir la frontière faute d’argent ou de papiers étaient confrontées au risque de violences ou d’exploitation. »

La Pologne où le Comité des Droits de l'homme de l'ONU dans ses observations finales concernant son septième rapport périodique sur la Pologne de novembre 2016 ne formule pas moins de 38 sujets de préoccupation et recommandations. Parmi lesquels l'absence de recours contre les "crimes haineux, discours haineux et incitation à la haine nationale raciale ou religieuse"ou "la participation d’agents publics polonais à des extraditions, des actes de torture et des détentions secrètes", entre autres...  Ceci en raison de la présence au pouvoir, comme en Hongrie, d'un parti méprisant souverainement les droits humains et l'Etat de droit.

La Tchéquie où Selon un sondage de CVVM (Centre de sondage de l'opinion publique Tchèque) en mai 2016, 61 % des Tchèques sont opposés à l'accueil des réfugiés de guerre. Où, selon l'agence Eurobaromètre, les citoyens tchèques sont les plus hostiles aux migrants de tous les citoyens européens ( 14 % de bienveillants contre 66 % dans les autres pays). Où le sort des enfants roms, migrants et handicapés dans les écoles est à ce point scandaleux que l'U.E a obligé le gouvernement à modifier sa loi sur l’éducation afin de les accueillir dans de meilleures conditions. Et où l'U.E a aussi fait pression pour exiger l'indemnisation des femmes roms victimes de stérilisations forcées .

 

Derrière l'apparente compassion manifestée par notre Président, telle est la triste réalité de la politique qu'il prétend mettre en oeuvre.

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