Défendre notre modèle social

Publié le par Europe Ecologie-Les Verts Hautes-Pyrénées

Comment défendre notre modèle social

 

Face au zèle réformateur inlassable de l'exécutif macronien, une inquiétude commence à prendre forme.

En effet, la grande majorité de nos concitoyens se rend finalement compte que notre modèle social est sans doute un des plus justes du monde.

Complexe, certes. Bureaucratique et coûteux, peut-être. Mais ce sont les inconvénients à payer pour qu'il soit le plus juste possible, en s'adaptant finement aux réalités des injustices qu'il doit corriger.

La volonté de simplifier, apparemment pleine de bon sens, concernant par exemple le futur régime unique de retraite, s'accompagne d'une critique de notre modèle social et risque d'aboutir à une remontée sans précédent des inégalités, pourtant réduites peu à peu depuis 1945, et notamment depuis 1968 et 1981. Les dernières avancées en ce domaine étant intervenues entre 2012 et 2017 (garantie jeune pour le s 18-25 ans et prime d'activité réduisant le non recours au RSA de nombreux ayant-droits)...

 

Or, face à cette prise de conscience, l'exécutif procède de façon particulièrement perverse, ainsi que le montre un dernier épisode trop méconnu.

En supprimant le forfait social sur les dispositifs d'épargne salariale dans les entreprises de moins de 250 salariés dans la loi Pacte en cours de discussion au Parlement, il prive la Sécurité sociale d'emblée de 440 Millions d'euros de recettes, un manque à gagner qui devrait augmenter au fil du temps, selon le ministère de l'Economie lui-même.

Ce faisant,il applique une recette repérée par les chercheurs en sciences sociales sous le nom de "politique des caisses vides"; ainsi que l'explique un de ces chercheurs, dans le magazine "Alternatives Économiques" de juin 2018 (p 29) : "Cette stratégie est adoptée par les gouvernements qui souhaitent réduire les dépenses mais craignent que ces réformes soient impopulaires. Elle consiste à d'abord générer du déficit, pour ensuite justifier politiquement la réforme au nom de la bonne gestion."

Avec le cynisme que l'on commence à présent à lui reconnaître, le Président de la République, après avoir annoncé à la télévision sa décision de supprimer ce forfait social, a, dans la foulée, répondu à une soignante qui l'interpellait sur le manque de moyen de l'hôpital lors d'une visite au CHU de Rouen qu' "il n'y a pas d'argent magique"(sic !).

 

Face à cette stratégie, une Gauche et un mouvement syndical morcelés doivent nous montrer leur capacité à se rassembler sur l'essentiel : la défense de notre modèle social gravement menacé par l'Élysée.

Publié dans politique nationale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article